AVRIL-JUIN 2017
VOIR & ÉCOUTER
LES MUSICALES DU LUBERON Pré-programme printemps/été 2017
PASSION CLARINETTE
En partenariat avec la fondation Jane Eakin Jeudi 25 mai à 18 h, Ménerbes Vendredi 26 mai à 18 h, Chapelle ND de Lubilhac à Coux, Ardèche En partenariat avec la Fondation Du Patrimoine Pierre GENISSON - Clarinette QUATUOR MALIBRAN Programme : W.A. Mozart, Quintette avec clarinette en la majeur K. 581 (30’) - Allegro - Larghetto - Menuetto - Allegretto con variazioni Johannes Brahms, Quintette avec clarinette en b mineur, Op. 115 (40’) - Allegro - Adagio - Andantino - Presto non assai, ma con sentimento - Con moto Avec ce quintette, Mozart participe à la découverte d’un instrument nouveau à son époque qu’il promeut à de nombreuses reprises dans ses œuvres symphoniques (Concerto pour clarinette, …) mais aussi dans sa musique de chambre, dont son fameux « Trio des quilles » . Il ouvre ainsi les premières pages de l’épopée de la clarinette dont il sublime la sonorité comme si elle descendait des musiques célestes. Le Quintette de Brahms est le chef-d’œuvre qui constitue le testament musical d’un compositeur déjà âgé n’ayant plus rien à prouver. C’est bien pourquoi cette partition est toute empreinte de douceur et d’une sérénité mélancolique transcendée par le son envoutant de la clarinette. Pierre Génisson, passionné par ce répertoire, est, malgré sa jeunesse, un des meilleurs clarinettistes français et fait la brillante carrière d’un musicien accompli. Il est accompagné par le Quatuor Malibran dont nous avons pu apprécier la cohésion et l’excellent niveau conduit par la non moins excellente Tatiana Samouil. La chapelle de Lubilhac D’après des recherches de la chartiste Mme de Vaucorbeil, un établissement monastique a été construit entre 1000 et 1050 sur ce site. Cette abbaye, typique du style roman, dépendait de celle de Rompon. En 1629, après la prise de Privas, dernière ville libre protestante, l’abbaye servait d’église à la commune de Coux, elle tenait le registre paroissial. Vers 1640, Coux construisit son église et les moines quittèrent l’abbaye. La famille Ladreyt de Lacharrière a alors racheté les terres et l’abbaye. En 1750, après un procès d’un siècle à la cour royale de Montpellier, la famille acquéreuse s’est vue confirmer son titre de propriété de l'abbaye, qui fut transformée en ferme au début du XVIIIe siècle. La maison d’habitation qui la jouxte a été construite à la même époque par réemploi et surélévation des bâtiments d’habitation et de logistique des moines. Cela a permis de préserver ce bâtiment, grâce au bétail (vaches et moutons) logeant dans l’abbaye et à l’engrangement du foin sur un faux plafond de bois créé à l’époque, coupant la hauteur de la chapelle en deux. Vers les années 1990-1995, Marc Ladreyt de Lacharrière, en accord avec la Fondation du Patrimoine qu’il avait aidé à créer, a restauré totalement le lieu dans son état originel. La première tranche des travaux a eu lieu de 2002 à 2007. Ceux-ci se poursuivent sous le contrôle de Gérard, le frère de Marc, et de l’architecte, Sophie Montmard.
REQUIEM de FAURE
En partenariat avec l’association du patrimoine de Bonnieux et avec l’autorisation du curé affectataire, le Père Hubert Audibert. Dimanche 4 juin à 18 h, Eglise Haute à Bonnieux Ensemble AD FONTES Jan HEITING – Direction Du Requiem de FAURÉ, l’ensemble vocal AD FONTES propose sa première version, celle donnée par FAURÉ lui-même à l'église de la Madeleine à Paris en 1888. C’est une version intimiste pour chœur de chambre, un petit ensemble de cordes, harpe et orgue. FAURÉ avait sélectionné certains passages du texte du Requiem en excluant ceux évoquant enfer ou jour de jugement. Ainsi l’Offertoire et le Libera me, rajoutés en 1893, n’avaient pas été joués en 1888. Ils seront accompagnés par deux cors supplémentaires. Afin de plus apprécier la harpe et les deux cors, indispensables mais peu sollicités dans le Requiem, les Vier Gesänge de Johannes BRAHMS pour voix de femmes et ces instruments sont ajoutés au programme. Ces quatre chants sur des textes de Ruperti, Shakespeare, Eichendorf et Ossian (Macpherson) évoquent le deuil dans un langage éminemment romantique, grâce à l’instrumentation inhabituelle, où voix, cors et harpe éveillent une mélancolie pastorale.
MOZART, GRANDE MESSE EN UT MINEUR
En partenariat avec le Festival « les Estivales Des Taillades » Jeudi 20 juillet à 21h30, Carrière des Taillades Mari Eriksmoen - soprano Chiara Skerath - soprano Cyrille Dubois - ténor Philippe Estèphe - baryton ACCENTUS INSULA ORCHESTRA Laurence EQUILBEY - Direction Ce concert marque une nouvelle étape dans la collaboration commencée depuis trois ans avec Laurence Equilbey et les formations qu’elle dirige: Accentus et Insula Orchestra. Elle nous donne l’occasion d’apprécier son remarquable travail d’interprétation du répertoire sacré de Mozart. La messe en ut mineur[], KV 427, est une œuvre inachevée de Wolfgang Amadeus Mozart écrite en 1782 considérée comme une de ses œuvres majeures. Mozart la composa à Vienne, alors qu'il allait se marier avec Constance Weber et que sa carrière de compositeur de musique sacrée auprès du prince-archevêque Colloredo était terminée. Il avait en effet promis à son père d'écrire une partition sacrée si Constance, sa fiancée, alors gravement malade, survivait et l’épousait. Les dimensions de cette œuvre dépassent tout ce que Mozart, enfin libre, avait composé pour la musique religieuse. Le résultat en est magistral. Cette messe est mystérieusement incomplète mais culmine de beauté avec l’air "Et incarnatus est", où la manifestation du Christ est incarnée par une méditation éthérée et des harmonies sublimes.
PERA DIDON ET ENEE, PURCELL
En partenariat avec Pierre Cardin et le Festival de Lacoste Samedi 22 juillet à 21 h 30, Carrières de Lacoste 22éme ACADEMIE BAROQUE EUROPEENNE D’AMBRONAY Paul AGNEW – Direction Programme : Didon, tragédie lyrique (1693) de Henry Desmarest (1661-1741) - extraits (35 min) Didon et Enée, opéra en trois actes (1689) de Henry Purcell (1659-1695) - représentation intégrale Présentation de la 22e Académie baroque européenne. La 22e Académie baroque européenne d’Ambronay a été confiée à Paul Agnew qui en assurera pour la première fois la direction musicale, pédagogique et la mise en espace. Le chef associé des Arts Florissants a conçu pour l’occasion un très beau programme autour de la figure de Didon avec en guise de mise en bouche quelques extraits de l’opéra du même nom de Henry Desmarest et, en plat principal, l’opéra Didon et Enée d’Henry Purcell. L’histoire d’amour entre la Reine de Carthage et le guerrier troyen a inspiré, au plus célèbre des compositeurs anglais, un chef-d’œuvre intemporel joué aujourd’hui encore sur les plus grandes scènes lyriques. Sa durée modeste (moins d’une heure, avec un effectif orchestral réduit) en fait le terrain de jeu idéal pour un projet de formation de jeunes chanteurs. La musique en est splendide de bout en bout, de l'ouverture « à la française » au lamento final de Didon « When I am lead in earth» D’une très grande variété musicale alternant constamment entre airs, ensembles, chœurs et danses instrumentales, c’est aussi un petit bijou théâtral qui permet aux chanteurs de s’exprimer tant vocalement que scéniquement. En ouverture de programme, Paul Agnew a choisi quelques extraits de la Didon de Desmarest. Cette tragédie, lyrique très rarement représentée, connut un très grand succès lors de sa création à l’Académie royale de musique en 1693, 4 ans seulement après l’opéra de Purcell. Son livret offre notamment à son interprète principale un formidable portrait de femme. Ce programme reflète le projet pédagogique réunissant les jeunes musiciens participant à cette Académie. Ces jeunes virtuoses - les meilleurs sélectionnés à travers toute l’Europe, suivent une période de formation très intense qui se déroule à Royaumont, puis à Pavie (Italie) où ils approfondissent l’expressivité, la théâtralité et la rhétorique, exigences techniques propres à ce répertoire.
DOUBLE CONCERTO DE VIVALDI
Mercredi 26 juillet à 19 h, Ménerbes Giuliano CARMIGNOLA - violon solo Amandine BEYER - violon solo et Direction GlI INCOGNITI Helena Zemanova et Domitille Gilon - violon Marta Paramo - alto Marco Ceccato - violoncelle Programme : A due violini A. VIVALDI (1678-1741) I Sinfonia de l'Olympiade RV 725 Allegro • Andante • Allegro Concerto en ré mineur, pour deux violons RV 514 Allegro non molto • Adagio • Allegro molto Concerto en sol mineur, per archi RV 153 Allegro • Andante • Allegro assai Concerto en si bémol majeur, pour violon et violoncelle RV 547 Allegro • Andante • Allegro molto II Ballo primo d'Arsilda RV 700 et Giga RV 316 Largo • Allegro • Giga Concerto en do mineur, pour deux violons RV 510 Allegro • Largo • Allegro Concerto en ré majeur, pour deux violons RV 513 Allegro molto • Andante • Allegro La forme du double-concerto a toujours été délicate, voire périlleuse (Brahms le sait), donc rare. En effet, comment raconter une histoire avec deux héros ? Ce problème narratif a manifestement peu préoccupé Vivaldi. Il a composé une cinquantaine de double-concerto et autant de concerti pour trois solistes ou plus qui témoignent non seulement de son aisance à unir des égos, mais aussi du succès qu’ont connu ces expérimentations. Quel est son secret ? D’autant que Vivaldi ne se contente pas, comme la plupart de ces contemporains, d'émanciper des voix solistes au sein de l’orchestre sur le modèle du concerto grosso ; il veut des héros indépendants, capables de transcender les défis techniques les plus virtuoses. À l’Ospedale della Pietà de Venise, où il enseignait le violon, les filles « se livraient à mille espiègleries, surtout dans les duos, pour mettre à l’épreuve leur savoir-faire et leurs moyens naturels : c’était à qui irait le plus haut ou le plus bas, à qui filerait les tenues plus longtemps, ou exécuterait des roulades avec le plus de rapidité. » Mais ce terrain de joute déclaré, où les candidats se mesurent alternativement sur les mêmes partitions, ne se quittent pas d’une semelle quand ils jouent simultanément, se font trébucher à l’occasion par quelques accompagnements pernicieux ou feignent de s’ignorer, tient en vérité plus de la scène de théâtre que de la compétition musicale. Les protagonistes connaissent de nombreux moments intimes, de soutien, voire de tendresse, qui relèguent leur duel à un plan très secondaire, et doivent savoir s’unir, conspirer, pour affronter, ou se fondre, avec l’orchestre, ou le groupe. Voir et entendre aujourd’hui ces concertos interprétés par Amandine Beyer et Giuliano Carmignola, deux interprètes aux parcours si différents, unis par une remarquable affinité avec Vivaldi, est idéal pour saisir l’essence de ces compositions : une connivence où le plaisir et la passion sont la condition à la joute, pour aussi impitoyable qu’elle soit. Le triomphe est finalement collectif.
VOIX ET HAUTBOIS
Vents et Mariées. Vendredi 28 juillet à 19 h, Ménerbes Emöke BARATH - soprano Lajos LENCSES - hautbois STUTTGART ARCATA CHAMBER ORCHESTRA Patrick STRUB – Direction Un programme très original et jubilatoire. Il célèbre deux instruments, plein d’affinités réciproques et prédestinés à la mélodie : la voix humaine et le hautbois. Comme dans une relation conjugale, leurs sonorités fusionnent ou s’affirment tour à tour, dans les univers joyeux ou oniriques des maîtres historiques : comme Haydn, Purcell ou Bach, dont la "cantate du Mariage" personnifie cette communion ; mais aussi, des plus récents ou contemporains : comme Kodaly dont l’Epigramme est une élégie à ces deux voix ou Anders Hillborg, compositeur ô combien vivant, qui assistera à ce concert. Ce dernier, dont les œuvres sont jouées par les plus grands chefs d’orchestres actuels, a dédié « Plein son et Echos » à Lajos Lencjes et sait particulièrement bien marier le chant d’Emöke Barath, dont la carrière est en pleine ascension, avec le hautbois de Lajos Lencses, dont le talent n’est plus à démonter. Le fil conducteur de ce concert est la magie du son, servi par le remarquable Orchestre de Chambre de Stuttgart, dirigé par Patrick Strub. Programme : Divertimento en Ré majeur, K136, (pour orchestre et cordes) MOZART,(13 minutes) Cantate Nuptiale, BWV 202, BACH (20 minutes) Plein Son et Echos, (hautbois et cordes), ANDERS HILLBORG (8 minutes) Entracte The plaint “Oh, let me weep”, Aria de “The Fairy Queen”, Acte 4, PURCELL, (7 minutes) Concerto pour hautbois et cordes, HAYDN en ré majeur, Hob.VIIf : D1 (21 minutes) Epigramme, (voix, cor anglais et cordes), KODALY, (8 minutes) O Dessa ögon, (oh les yeux !) (voix, hautbois et orchestre) ANDERS HILLBORG, (5 minutes).
BACH L’INTEMPOREL
En partenariat avec la municipalité de Saignon et l’autorisation du curé affectataire, le Père Lucien Aurard Jeudi 3 août 19 h, Saignon - Eglise Notre Dame de Pitié Sonia WIEDER ATHERTON - violoncelle Alexandre PALEY – piano Lorsque deux personnalités de la trempe de la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton et du pianiste Alexander Paley se rencontrent, on peut s’attendre à ce que s’ouvrent des horizons musicaux insoupçonnés. On connaît l’engagement et la sincérité absolue que ces deux grands virtuoses insufflent dans leurs projets respectifs. Pour cette première entreprise commune, les œuvres qu’ils ont choisies, notamment les sonates pour viole de gambe et clavecin, nécessitent un exercice de transcription dans lequel ils excellent, tout comme des choix d’interprétation restituant la profondeur de la musique du maître et apportant de fascinantes touches originales. Programme : JS Bach Sonate n°1 en Sol Majeur, pour viole de gambe et clavecin (sur instruments modernes) Suite n°1 en Sol Majeur, pour violoncelle seul. Sonate n°2 en Ré Majeur, pour viole de gambe et clavecin (sur instruments modernes) - entracte - Partita n°2 en do mineur, pour piano seul Sonate n°3 en sol mineur, pour viole de gambe et clavecin (sur instruments modernes)
Tarifs: 40€-30€-5€
CONCERT DE NOËL
Samedi 30 décembre, 17 h. Ménerbes. Maîtrise des bouches du Rhône Programme sacré à définir.